Extrait du tome 2 / Otan en emporte la rose… des vents

Mais dans la petite salle de commandement où Cox et Sachem devisaient, on y jouait une pièce qui ne figurait pas dans les statuts internationaux.  On parlait faux-pavillon, false flag comme disent les Anglais. 

  • Ainsi, vous ne connaissiez pas vraiment Daech ? demanda Cox.
  • Comme tout le monde. Enfin, j’ai reçu quelques débriefs de notre organisation depuis 2006. Mais votre sujet vidéo est bien fait. À mon époque, on n’avait rien d’aussi précis.
  • La technologie a du bon Sachem. Mais voilà donc ce qui nous occupe le plus pour le moment. Ce fameux état islamique au Levant.
  • Il est temps de frapper, non ?
  • Oh que oui. Mais nous avons les pieds et poings liés.  Vous le savez bien.  Les pays européens regorgent d’immigrés prêts à épouser n’importe quelle cause mahométane !  Comme ces foutues excuses historiques et fraternelles avec les Palestiniens et tous les autres barbus attardés mentaux !
  • Si je suis là, j’imagine que c’est pour amorcer un début de solution en toute discrétion.
  • Vous visez juste. Mais parlez-moi de vos moyens ici, en Belgique.

Le Sachem s’attendait à tout sauf à cette question.  Il attrapa la carafe d’eau face à lui, se servit un verre, le but et chercha à obtenir une confirmation.

  • En Belgique, vous voulez dire ? Pour du renseignement, de l’influence ou quelque chose comme ça ?
  • Pour des opérations.  Ed Dunk semblait dire que vous aviez déjà participé à des opérations… comment dire, de marketing actif ici en Belgique.  Et en France aussi d’ailleurs !  Ce sera ma deuxième question.
  • Non de D… On lancerait enfin à nouveau des faux pavillons en Europe.
  • C’est exactement de cela que nous sommes occupés de causer mon cher Sachem.
  • Et bien, ça alors ! Si ce matin on m’avait dit ça.
  • Cela fait trop longtemps que les pays européens, la France et la Belgique en tête de liste, sont à nouveau le ventre mou de notre politique globale de conservation de nos intérêts.

Le Général Elliot Cox était sans doute l’un des dignes représentants de l’élite militaire américaine expansionniste ! Élevé au biberon du capitalisme mondial avec pour groupe monétaire le dollar, rhésus US, le jus qui coulait dans ses veines était aussi étoilé que la bannière qu’il servait.

Rien en lui n’était pas « made in USA ». Il avait appris à penser US, à rêver US, à prier US et surtout à tuer US.  Mais ses maîtres, heureux multimédaillés de la Guerre froide, étaient parvenus à lui insuffler ce qui leur avait manqué : la patience et la bonne gestion du temps.

Il était parvenu à se hisser tout en haut de l’administration militaire comme l’avaient exigé ses maîtres.  Puis, ce fut l’OTAN et les opérations extérieures. Il avait servi sur tous les théâtres où l’Amérique était présente, et avait gagné sa première étoile quelque part en Afghanistan.  Alors Lieutenant-Colonel, il avait été rudement blessé au combat en portant assistance à une toute petite unité des Forces spéciales prise à revers entre un adret chauffé au cagnard pachtoune et une rivière servant aux ablutions rapides des mollahs.

Ely avait tenu à piloter lui-même l’hélicoptère récupérant les gars qu’il avait envoyé au casse-pipe deux jours plus tôt. Un héros comme l’Amérique les aime tant.   Alors, pensez en plus avec cette roquette qui était venue exploser à quelques centimètres de sa jambe gauche, déchirant l’avant de l’appareil.  Il avait volé ainsi durant près de vingt kilomètres, et il avait ramené tout le monde sur la base avancée, sauf son pied et un sacré morceau de genou. Étonnamment le fémur était indemne.

Fin de l’extrait.

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