Extrait du tome 2

Cette nuit-là, le patron des Forces spéciales rentra tard.  Et même s’il était habitué à la grande prudence depuis son affectation chez les « Cagoules » en 1998 lorsqu’il rentrait chez lui, c’était encore l’angoisse au ventre qu’il traversa Bruxelles sur sa puissante Kawasaki.  À chaque feu rouge, l’adrénaline toquait à la porte de l’effroi grandissant.  Le poignet dans le fond du guidon, il la libérait en faisant de drôles de statistiques où l’accident potentiel de moto était moins fréquent que l’entrée d’une balle en plein milieu de la colonne vertébrale.   Ce qu’il avait compulsé durant la soirée, ce qu’il avait compris entre les lignes, lui laissait croire que le Juge « Boute » l’avait désigné au laser comme une cible à abattre.  Au dernier feu rouge, il toucha de sa main gantée la bosse derrière son dos.  « Mon pétard est toujours en place ».

À quelques mètres de là, deux anciens Gendarmes attendaient patiemment dans une Volkswagen Passat.  L’un des deux, monomane du silencieux, vissait et revissait sans cesse le prolongateur servant de réducteur de son.  « Tu vas finir par péter le filetage », lui lança son acolyte.

Fin de l’extrait.

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